vendredi 21 décembre 2012

Magnifique poignée en fer forgé

Cette double vision d'une porte en zouaq ouverte et fermée montre le fonctionnement de son système de fermeture en cuivre moulé : une plaque découpée et ornée d'un décor végétal pivote sur son anneau de fixation pour venir bloquer l'autre battant, tandis qu'un crochet, s'emboîtant sur un autre anneau, assure le verrouillage.





L'ensemble est fixé sur un bandeau de cuivre également agrémenté de volutes et de rinceaux, et garni de gros clous nervurés et dorés. Un anneau torsadé permet d'actionner la porte. Un morceau d'étain chauffé permet la soudure d'une poignée à un élément de verrou. C’est une finesse de l’artisan marocain, n'est-ce pas ?


mardi 18 décembre 2012

Les joailliers marocains : bijoux du Maroc

«Les meilleurs lapidaires sont marocains». Des bijoutiers marocains parlent en connaissance de cause. Les pierres majeures, incomparables, provenaient du Trésor d'Iran, mais Van Cleef & Arpels avait confié à notre atelier la taille des pièces de complément. » plusieurs joailliers marocains se sont lancés dans l'aventure pour ouvrir leur propres boutiques. S'ils sont créés dans la grande tradition de l'artisanat d'art marocains, les joyaux des mâalems marocains étonnent par le choix de pierres inusitées: lolites, tsavorites, rhodolites sont associées aux diamants, rubis et surtout aux saphirs, sa pierre de prédilection. « Bleu, jaune, vert, rouge, rose, violet... les saphirs offrent une telle variété de teintes. Les plus remarquables, les padparadja rose-orangé de Ceylan, sont hélas inabordables. Pour les artistes joaillières du Maroc, la couleur est source d'inspiration. Elle va déterminer la taille de la pierre, le dessin, et enfin la réalisation d'un bijou « pour rêver ».
Une notion omniprésente dans le travail de joailliers marocains s’articule sur l’innovation dans l'univers des pierres. Ils travaillent sur une sélection de quartz roses, calcédoines, améthystes et tourmalines « nuagés », que leur légère opacité rend plus précieux encore.




dimanche 16 décembre 2012

Les chambres d’hôtes de l’atlas

En cherchant les produits artisanaux de l’atlas, la route que nous avons empruntée pour accéder aux cascades d'Ouzoud est à flanc de montagne, escarpée et vertigineuse. Le summum de ce parcours, La traversée de L'Oued Abid, par un pont suspendu dans Les airs. Un grand ouf de soulagement quand nous arrivons, au milieu d'une forêt d’oliviers et de cèdres, aux cascades d'Ouzoud. Nous avons la tête qui tourne, grisés par L'air vivifiant de La montagne à moins que ce ne soit par le vertige engendré par La route en Lacets. Arrivés dans Le riad, nous nous retirons dans nos chambres pour récupérer pendant quelques instants. Mais l'air pur ouvre l'appétit et bientôt nous nous attablons devant un verre de thé bien chaud, une omelette appétissante et du bon pain.



Et maintenant aillons à La découverte des Lieux. Le Riad affiche des proportions harmonieuses. Avec ses volumes, ses hauteurs et ses arcades, il évoque un ksar du sud bâti en pisé, se confondant avec la terre sur laquelle il est érigé. Le style de La maison artisanale s'exprime dans la palette ocrée des couleurs des murs et La simplicité des matériaux.

lundi 10 décembre 2012

L’art de vivre à la marocaine


Une porte cloutée ouvre sur un hall d’entrée. L’aménagement de cet espace donne le ton de la décoration : impressions colorées, touches ethniques, coffres incrustés de pierres de couleur, gros coussins en velours et petit salon marocain tendu de velours.


Ce hall-réception donne, par des portes en arcades vitrées, sur un large patio inondé de lumière. De beaux volumes, de l’espace et de la clarté, accentuée par l’ocre pâle des murs et le beige clair des bejmats du sol incrustés de cabochons bleus, traduisent une envie d’offrir un espace de vie convivial et chaleureux. L’accueil se veut bienveillant et traditionnel avec du thé à la menthe et des petits gâteaux. Au centre du patio, une petite fontaine projette son mince jet d’eau.


De grands pots, des poteries, des petites statuettes l’entourent. Des petits salons recouverts de velours rouge, nichés dans les coins du patio, invitent au plaisir de la conversation. Des paravents en moucharabieh scandent les espaces.

Des lits à baldaquin se drapent dans des atours en organza aux tons chauds : prune, rouge et marron.

samedi 8 décembre 2012

L’artisanat du bois à Marrakech


Double grille de moucharabiehs zouaquée dans une harmonie orange, jaune, noire et verte et séparée par une succession de volutes végétales au tracé habile et à l'enchaînement élégant.
Il faut remarquer que la partie ajourée du moucharabieh a la forme d'un petit «sceau de Salomon»; la rigueur et l'ingéniosité géométrique de la décoration islamique se retrouvent dans ses moindres détails.


Sous un panneau rectangulaire en moucharabiehs zouaqués de structure classique, s'inscrit une balustrade beaucoup plus particulière : composée d'une succession de colonnettes allongées, surmontées et soulignées d'une double rangée de farkhs de section rectangulaire, elle s'agrémente d'une palette vivement contrastée, orange et vert, noir et blanc, et d'un graphisme en tawriq d'une grande finesse. A noter : l'élégance de l'entrelacs en coufique noué qui encadre le tout.

Arc lobé en moucharabieh zouaqué, recouvert d'un entrelacs rapporté en coufique noué. Les moindres filets colorés sont ornés de délicates frises végétales stylisées, tracées en noir sur des fonds polychromés orange ou vert.

jeudi 6 décembre 2012

Décoration et artisanat marocain : Le mausolée au Maroc


Les peuples choisissent souvent un lieu de leur patrie et le chargent de signes. C'est le cœur d'un cercle vers lequel se tourne la communauté entière.
La mosquée de Hassan, œuvre inachevée d'Abou Ya'qoub al Mansour (XII ème.) est au Maroc ce que l'Arc de Triomphe de l'Etoile est à la France, ce que la place Tien An Men est au peuple chinois.
A son retour d'exil, le regretté roi Mohammed V choisit ce site pour conduire une prière solennelle réunissant des milliers de fidèles, hommes, femmes, jeunes et vieux, venus louer le Seigneur et témoigner de la naissance d'un Maroc libre et nouveau. Six années plus tard, dans un élan émouvant, le peuple reconnaissant se retrouvait au pied de la tour Hassan pour pleurer le Libérateur et dire dignement sa résolution de continuer l'œuvre de Mohammed V sous la conduite de son jeune successeur.

Le mausolée au Maroc


Saisissant la dimension historique que le lieu a pris le feu sa Majesté le roi Hassan décida d'y élever un monument qui fût l'expression de la ferveur et de la grandeur que cet illustre disparu avait su inspirer aux Marocains.
L'édification du mausolée va également être déterminante pour les arts traditionnels du pays. A Fès, Rabat, Casablanca, Marrakech et dans les cités du nord, les ateliers reprennent vie, les mâallems recrutent des apprentis et les divers corps de métiers rivalisent pour faire de l'ouvrage une synthèse harmonieuse des techniques et des règles esthétiques héritées des temps anciens, et toujours vivantes grâce à un petit nombre d'artisans. Au fil des années de construction, des tracés et des formes jaillissent d'une mémoire collective, bibliothèque presque disparue dans le temps.


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